jeudi 8 mai 2008

Le dernier épisode


Voilà, comme prévu, nous nous dirigeons vers le nord et la maison. Le retour, en ce mois d’avril, vers des températures moins clémentes ne nous enchantent guère d’autant plus que l’hiver 2008 (c’était le sujet de discussion préféré des québécois au Mexique) a, semble-t-il, laissé une quantité record de neige. Pour avoir l’impression d’être en « vacances » jusqu’au bout, nous avons donc décidé de faire un détour par Niagara Falls. Une première pour Christiane et un long retour en arrière dans mon cas. (48 ans pour être précis)

On longe d’abord le lac Érié : toujours impressionnant de regarder ces mers intérieures que sont les grands lacs.

Arrivant des Etats-Unis, on doit d’abord se payer les formalités des douanes. Surprise, le tout se passe en un temps record. La vue sur la rivière est magnifique même si la couleur de l’eau laisse présager une température plutôt froide. Nous sommes quand même très chanceux parce qu’un soleil radieux et une température agréable sont au rendez-vous.

Première constatation : depuis ma première visite, soit près d’un demi-siècle, rien n’a changé. Bien sûr, en ce milieu d’avril, le débit d’eau est au maximum et cela provoque un nuage quasi opaque perturbant la vision globale des chutes et certains petits inconvénients. Très impressionnant. La vue du côté du « Rainbow Bridge » et des chutes américaines est accompagné d’un joyeux arc-en-ciel. Ces mêmes chutes américaines ont été victime d’un affaissement de terrain et ont perdu énormément de leur splendeur. C’est loin d’être le cas de celles du « fer à cheval ».

Niagara Falls, comme tous les endroits hyper touristiques, a son côté « trappe à touristes ». Les nombreuses boutiques y vendent des objets « pas rap » comme diraient nos chers ados, genre ou Plutôt amusant. Et les « attractions » comme diraient nos voisins états-uniens même si le mot existe en français, ne manquent pas.

On vous laisse donc sur ces dernières photos des chutes en espérant que vous avez apprécié nous accompagner à travers ce blog.

A LA PROCHAINE.

mercredi 9 avril 2008

Big Bend


Partis de Guadalajara, direction Chihuahua et après quelques nuits « Pemex » nous coupons vers l’est par une petite route rectiligne et déserte vers la ville frontière de Ojinaga. Après des formalités douanières plus compliquées que prévues, (il faut dire que nous avions oublié de remettre les toilettes dans le Grand Bleu après la fouille américaine et il a fallu revenir au poste frontière) nous passons la nuit à Presidio, Texas, accueillis par un spectaculaire coucher de soleil.

Le lendemain, nous entrons dans le Parc National Big Bend. Le parc fait plus de 800,000 acres de montagnes, les « Chisos », et cela sans compter la portion Big Bend Ranch State Park qui est presque aussi grande. Big Bend lui-même suit le Rio Grande, frontière naturelle avec le Mexique, sur une distance de près de 118 milles. L’altitude varie de 1850 à 7825 pieds (N.D. : les états-uniens pensent encore comme des pieds et non en maîtres) et la température varie énormément d’un endroit à l’autre et peut même doubler entre le jour et la nuit. Pour vous donner une meilleure idée de l’immensité et de la diversité du site, sachez que nous avons pris 235 photos au total. Bon, trêve de statistiques et soyez sans crainte, nous ne vous enverrons pas toutes les photos. Nous allons simplement essayer de vous donner une « petite idée » de l’endroit.

Voyons tout d’abord Big Bend Ranch State Park. Au départ de Presidio, on prend la 170 qui suit le Rio Grande. Le paysage est plutôt désertique et rocailleux. On y trouve des cactus Ocotillo à fleurs rouges, des marigold du désert et des fleurs de cactus « prickly pear » vraiment superbes. On arrête de temps en temps pour admirer le Rio Grande qui coule plus bas. Certains endroits du parc ont été aménagés pour permettre d’y camper ou simplement s’y arrêter pour pique-niquer. Sur les rochers, on a aussi aperçu ces drôles d’objets, probablement des nids d’oiseaux.

Plus loin, on découvre un site qui a servi de décor pour un film, « Contrabando » avec son église, ses maisons et même ses actrices. (hum…). D’ailleurs certaines bâtisses nous montrent leur côté toc. On traverse ensuite le village de Lajitas avec sa décoration vieux-texane. On a même droit au boardwalk. Certaines haltes routières sont aussi très "Far West", question de goût. Et la journée s’achève au camping de Terlinguay, le « Big Bend( bien sûr) Motor Inn »

Le lendemain, on entre vraiment dans le Big Bend National Park. Déjà les montagnes sont plus impressionnantes et la vision plus grandiose. Les rochers prennent des formes vraiment spéciales à certains endroits. On se dirige vers Castolon et son « visitor center ». Au passage, on arrête au « Mule Ears Viewpoint », un mont en forme d’oreilles de mules, vous l’aurez deviner. A d’autres endroits, le rocher est percé ou composé de différentes couleurs. On y retrouve la nature sous toutes ses formes, y compris la mort au fond du ravin.

Plus agréable et spectaculaire, le canyon Santa Elena avec ses parois de plus de mille pieds et où il est possible de faire du rafting en saison. On retrouve aussi certains clins d’œil au passé, histoire de nous rappeler que des gens ont déjà vécu ici. Et la journée s’achève au Rio Grande Village, au tournant de ce tunnel, dans un petit camping ou un sentier nous mène à un étang plein de bruits et de formes aquatiques. Mais le clou restera la visite de ce drôle d’oiseau, mieux connu sous le nom de « Road Runner »

Notre dernière journée dans le parc nous mènera d’abord au « Boquillas Canyon », si étroit que l’on ne peut l’apercevoir qu’après une longue marche et ensuite au « Chisos Basin », une cuvette où la température est souvent de 10 degrés C supérieure. Encore là, la beauté naturelle du décor est impressionnante.

En espérant que vous avez aimé la visite. Sur cela, Bip Bip. (video)