mercredi 9 avril 2008

Big Bend


Partis de Guadalajara, direction Chihuahua et après quelques nuits « Pemex » nous coupons vers l’est par une petite route rectiligne et déserte vers la ville frontière de Ojinaga. Après des formalités douanières plus compliquées que prévues, (il faut dire que nous avions oublié de remettre les toilettes dans le Grand Bleu après la fouille américaine et il a fallu revenir au poste frontière) nous passons la nuit à Presidio, Texas, accueillis par un spectaculaire coucher de soleil.

Le lendemain, nous entrons dans le Parc National Big Bend. Le parc fait plus de 800,000 acres de montagnes, les « Chisos », et cela sans compter la portion Big Bend Ranch State Park qui est presque aussi grande. Big Bend lui-même suit le Rio Grande, frontière naturelle avec le Mexique, sur une distance de près de 118 milles. L’altitude varie de 1850 à 7825 pieds (N.D. : les états-uniens pensent encore comme des pieds et non en maîtres) et la température varie énormément d’un endroit à l’autre et peut même doubler entre le jour et la nuit. Pour vous donner une meilleure idée de l’immensité et de la diversité du site, sachez que nous avons pris 235 photos au total. Bon, trêve de statistiques et soyez sans crainte, nous ne vous enverrons pas toutes les photos. Nous allons simplement essayer de vous donner une « petite idée » de l’endroit.

Voyons tout d’abord Big Bend Ranch State Park. Au départ de Presidio, on prend la 170 qui suit le Rio Grande. Le paysage est plutôt désertique et rocailleux. On y trouve des cactus Ocotillo à fleurs rouges, des marigold du désert et des fleurs de cactus « prickly pear » vraiment superbes. On arrête de temps en temps pour admirer le Rio Grande qui coule plus bas. Certains endroits du parc ont été aménagés pour permettre d’y camper ou simplement s’y arrêter pour pique-niquer. Sur les rochers, on a aussi aperçu ces drôles d’objets, probablement des nids d’oiseaux.

Plus loin, on découvre un site qui a servi de décor pour un film, « Contrabando » avec son église, ses maisons et même ses actrices. (hum…). D’ailleurs certaines bâtisses nous montrent leur côté toc. On traverse ensuite le village de Lajitas avec sa décoration vieux-texane. On a même droit au boardwalk. Certaines haltes routières sont aussi très "Far West", question de goût. Et la journée s’achève au camping de Terlinguay, le « Big Bend( bien sûr) Motor Inn »

Le lendemain, on entre vraiment dans le Big Bend National Park. Déjà les montagnes sont plus impressionnantes et la vision plus grandiose. Les rochers prennent des formes vraiment spéciales à certains endroits. On se dirige vers Castolon et son « visitor center ». Au passage, on arrête au « Mule Ears Viewpoint », un mont en forme d’oreilles de mules, vous l’aurez deviner. A d’autres endroits, le rocher est percé ou composé de différentes couleurs. On y retrouve la nature sous toutes ses formes, y compris la mort au fond du ravin.

Plus agréable et spectaculaire, le canyon Santa Elena avec ses parois de plus de mille pieds et où il est possible de faire du rafting en saison. On retrouve aussi certains clins d’œil au passé, histoire de nous rappeler que des gens ont déjà vécu ici. Et la journée s’achève au Rio Grande Village, au tournant de ce tunnel, dans un petit camping ou un sentier nous mène à un étang plein de bruits et de formes aquatiques. Mais le clou restera la visite de ce drôle d’oiseau, mieux connu sous le nom de « Road Runner »

Notre dernière journée dans le parc nous mènera d’abord au « Boquillas Canyon », si étroit que l’on ne peut l’apercevoir qu’après une longue marche et ensuite au « Chisos Basin », une cuvette où la température est souvent de 10 degrés C supérieure. Encore là, la beauté naturelle du décor est impressionnante.

En espérant que vous avez aimé la visite. Sur cela, Bip Bip. (video)

dimanche 6 avril 2008

Guadalajara


Nous avions rencontré à Puerto Escondido un couple de médecins à qui nous avions promis de venir quelques jours chez eux à Guadalajara durant le week-end de Pâques. Après de nombreuses tentatives infructueuses, nous avons fini par les rejoindre. Et l’accueil fut vraiment des plus chaleureux.

Commençons par les présentations : selon les normes établies, donc de gauche à droite, nous retrouvons les deux docteurs, Betty et Alexandro, puis sa sœur Luce Marie, Christiane, (dont c’était la fête ce jour-là) notre amie québécoise Jocelyne, Monica, l’épouse d’Alberto, frère d’Alexandro, Alberto lui-même, toujours au téléphone et enfin Normand, le copain québécois. Il ne manque que moi mais c’est normal, je suis derrière la caméra.

On nous avait invités à environ 70 kms de Guadalajara, dans un endroit magnifique en plein milieu de nulle part et en pleines montagnes. La (petite) maison de campagne très colorée dont une partie avait servi anciennement d’église, donna lieu à un festin mexicain bien « pimenté » où tout le monde mit la main à la pâte.

Le clou de la journée fut évidemment le moment où l’on présenta à Christiane son gâteau d’anniversaire avec chandelles, svp, allumées par les deux frères. Vous avez en vidéo (à la fib du texte) la version mexicaine du « Bon anniversaire » et en même temps une petite idée de l’état d’esprit de cette famille super sympathique.

Et l’on termina le tout assis sur des rochers en haut de la montagne à contempler le paysage en faisant des exercices de respiration et de relaxation. Plutôt « spatial ».

Vraiment TOUTE UNE JOURNÉE. Merci les amis et au plaisir de vous revoir.

Colima et Comala

Après cet intéressant périple le long du pacifique, toujours aussi majestueux, nous coupons vers l’intérieur, direction Colima. Cette petite ville, située au pied de deux volcans, a subi plusieurs tremblements de terre. La majeure partie de ses édifices sont donc relativement nouveaux ou du moins ont été reconstruits plusieurs fois à travers les siècles.

La place centrale, « Jardin Libertad » est vraiment splendide. Entourée de fontaines de chaque côté, elle est située près de l’ancien palais des gouverneurs et d’un l’hôtel datant du XIX siècle, l'hôtel Ceballos, avec la cathédrale comme arrière plan. Colima est aussi le berceau de magnifiques petites céramiques représentant des chiens, les « xoloitzcuintles « (prononcées "Show-low-eats-queen-tlees", excusez du peu...)

que l’on retrouvaient sur les tombes à l’époque pré-hispanique.

Notre objectif premier demeurait cependant la visite, si l’on peut dire, des deux volcans. Ils sont situés plus au nord, près de Comala, dans le parc national « Volcan Nevado de Colima » et sont toujours en activité. Le premier porte le nom de « Volcan de Fuego » et le deuxième, « Volcan Nevado ». Le spectacle est fascinant vu de près.

Reprendre la nationale vers Guadalajara fut cependant quelque peu ardu. On a dû traverser une petite ville du nom de Quesena, extrêmement polluée. Qui plus est, nous nous sommes complètement perdus dans des dédales de rues en pentes abruptes. En prime, une forte odeur de plaquettes de freins. Mais le spectacle en valait le prix.