dimanche 9 décembre 2007

"Costa Esmeralda" ou la pause


Après un périple qui nous mena en quelques jours de la Floride jusqu’au Tropique du Cancer, le temps était venu de prendre une pause. Nous avons déjà repéré deux campings potentiels sur la « Emerald Coast ». Celle-ci est située un peu au nord de la petite vile de Nautla, soit à environ 200 kms de Veracruz. C’est le lieu de prédilection d’une clientèle à 95% mexicaine qui vient y passer les vacances des mois de juillet et août, de Noël et du Jour de l’An et de la Semana Santa (Pâques). Le reste du temps, il n’y a pratiquement personne sauf quelques touristes comme nous ou des nord-américains en transit vers le Yucatan. Notre choix s’arrêta sur un camping appelé pompeusement « Balneario Trailer Park Quinta Alicia ». Très bien situé, le site a le gros avantage de ne pas recevoir de gros V.R. et encore moins de caravanes. Les douches et les toilettes sont très convenables et il y a non pas une mais bien deux piscines en plus d’une plage de sable brun. Comme les mexicains adorent les piscines, la plupart des campings de la région ont deux et même trois piscines. Et puis Raoul, le propriétaire, est très sympathique et fait tout pour nous mettre à l’aise en plus de nous aider à pratiquer notre espagnol, ce qui n’est pas rien.

Nous nous sommes donc installés près de la mer, à l’ombre d’un cocotier. Parlant de cocotier, nous avons eu la chance de voir un mexicain dont le travail consiste justement à cueillir les noix de coco. Plutôt hallucinant de le voir grimper avec uniquement deux bouts de corde et bien sûr, sa « machete ». A environ 60 pieds dans les airs, il coupe les noix de coco et les descend doucement sur le plancher des vaches en utilisant une autre corde. Du travail d’artiste. Et nous sommes plutôt heureux de savoir qu’au moins ces noix de coco ne nous tomberont pas sur la tête…

En discutant avec un résident permanent du camping, le seul d’ailleurs, Bill, ex citoyen du Vermont, nous apprenons que la région a déjà eu des citoyens français. Arrivés vers le milieu du 19e siècle, ils s’établirent à San Raphael, à environ 20 kms. Comme ils prirent un certain temps à s’intégrer, plusieurs mexicains du secteur parlent encore français. D’ailleurs, les grand-parents de Raoul étaient français, une détail important parce que l’on trouvait qu’il n’avait pas l’air d’un mexicain. Nous nous sommes donc rendus en scooter à San Raphael visiter le musée qui nous racontent la vie de ces franço-mexicains. Un accueil très chaleureux d’ailleurs et une visite privée avec l’historien de la place, svp. On a eu droit à la chambre et au lit d’Émile.

La région en est aussi une où les plantations de bananes sont nombreuses. Toujours agréable de voir ces arbres fruitiers qui nous apportent tous les jours ces fruits si nourrissants. Et voilà, nous écoulons tout doucement les jours, occupés à divers travaux et jouissant d’une quiétude reposante. Le départ est prévu le 14, destination le lac Catémaco.

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