Un drôle de titre, j’en conviens mais vous comprendrez mieux en lisant le texte. Nous sommes donc partis de Uxmal en direction de Mérida, la capitale du Yucatan. Jadis connu sous le nom de « Ville Blanche » à cause de la couleur de ses maisons, elle a perdu de son cachet avec le temps. Il faut dire que c’est une des plus vieilles villes du Mexique. (1540)
Après un arrêt ravitaillement, on continue au nord vers Progreso pour y passer la nuit. Progreso, c’est le port du nord du Yucatan avec ceci de particulier : il a fallu construire un quai de 6.5 kms pour avoir accès aux eaux profondes. La longue plage de Progreso est donc très attrayante puisque très sécuritaire.
Je me suis permis aussi de prendre ma photo à l’endroit où 37 ans plus tôt je regardais la même plage, tout juste derrière la statue du fondateur de la ville, un dénommé Castro. (non, pas Fidel).
L’accueil au terrain de camping, décoré pour les fêtes avec les moyens du bord, fut des plus chaleureux. Petit endroit multicolore sans prétention avec quand même une petite piscine.
Le lendemain, départ vers Célestun, un petit village sur la côte ouest du Yucatan, à 90 kms de Mérida. La route pour s’y rendre est plutôt rectiligne et étroite. Nous sommes dans le Mexique profond. Il n'y a rien pendant des kilomètres. Petit village de pêcheurs, on peut aussi y profiter d’une plage sans fin et surtout, déserte.
Mais la principale caractéristique de ce coin de pays, c’est la réserve faunique classée « Parc national » qui s’étend sur une immense lagune. On y retrouve plus de 230 espèces (non, nous ne les avons pas tous vues) dont principalement des hérons blancs, des hérons bleus, des cigognes,
des pélicans.
Mais on y vient surtout pour la colonie de flamands roses.
Par un merveilleux coup de chance, nous avons pu en saisir tout un vol qui arrivait sur le site.
Quel plaisir de voir ces oiseaux filiformes voler au-dessus de l’eau.
(Cette dernière photo mérite vraiment que vous l’agrandissiez. Simplement cliquez dessus)
Au retour, nous faisons un petit détour pour admirer le « maingrove » et ses énormes nids de termites.
On arrête ensuite pour admirer des sources d’eau douce jaillissant du sol
et qui donnent des étangs d’une pureté extraordinaire .
Un superbe après-midi en compagnie de notre charmant guide.
Le lendemain, visite du site archéologique de Chichen Itza, Même si celui-ci est considéré comme le plus célèbre et le mieux restauré des sites mayas, ce fut une déception. J’avais eu la chance de le visiter deux fois antérieurement, soit en 1970 et en 1974. L’endroit était magnifique, comme planté au milieu de nulle part ce qui lui conférait un côté mystérieux. Aujourd’hui, c’est devenu un « Tourist Trap » qui reçoit chaque jour une quantité industrielle de « gringos » venu de la non moins célèbre station balnéaire de Cancun.. Mon ami Pierre Lefort, aujourd’hui malheureusement disparu, avec qui j’ai visité Chichen Itza en 74, doit se retourner dans sa tombe devant ce qu’il qualifierait lui-même « Woodstock de la quétainerie».
Des vendeurs partout, impossible de prendre une photo sans tomber sur des touristes qui se prennent en photos, (et encore une autre avec le petit…) un crieur public qui vous indique la sortie dès 16:30hre, quel gachis. Bon, excusez ma montée de lait…
Je vous donne quand même un petit aperçu de ce site archéologique, un mélange des cultures maya et toltèque: la pyramide centrale du Kukulcan, mieux connu sous le nom de El Castillo, J’ai quand même réussi à la prendre sans touriste mais quelle patience il a fallu. Jadis, l’on pouvait monter les 365 marches pour aller admirer la pyramide intérieure qui renferme un trône en forme de jaguar rouge, aux yeux et taches sertis de jade, mais depuis qu’un imbécile (voilà que je recommence) de touriste s’est tué dans la manœuvre, c’est maintenant interdit.
Ensuite le Temple des guerriers, le groupe des mille colonnes,
une Maya prise au hasard, (oups), ou peut-être une Toltèque
le Temple des jaguars,
le jeu de pelote principal à l’acoustique sidérante,
et pour terminer le « cenote » où se faisaient les sacrifices humains. Il y a bien un spectacle de soirée mais nous avons préféré laisser tomber… et retourner à notre camping très achalandé comme vous pouvez le constater.
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