vendredi 29 février 2008

Chiapa de Corzo

Après une nuit passée dans le terrain de camping d’un orphelinat, Hogar Infantil, à Ocozocoaultla, (joli nom, n’est-ce pas?), nous filons vers Chiapa de Corzo où se trouve le canyon de Sumidero. Pas de chance, il y a trop de vent et les lanchas sont interdits pour le moment. Il fait une chaleur suffocante et nous décidons de prendre une chambre climatisée au « luxueux » hôtel Los Angeles qui donne directement sur le zocalo et son édifice central. et son horloge sympatique. Tout autour, on dénombre une multitude de petites boutiques et de restaurants colorés. A l’hôtel, nos deux perroquets de service nous servent des « holas » en quantité.

Bien reposés, nous descendons vers le débarcadère, logeant au passage l'église, donnant directement sur la rivière. La ballade en bateau durera deux heures pendant lesquelles les paysages se succèdent, tous plus beaux les uns des autres. Les parois du canyon font jusqu’à mille mètres en hauteur, dans un festival de couleurs. Un vrai défi pour les alpinistes, n’est-ce pas, Annie…

On arrête parfois pour regarder un crocodile en train de se dorer au soleil ou pour admirer une colonie de rapaces vivant sur les berges. Dans une petite grotte donnant directement sur le canyon, on a érigé une statue de la vierge où par une échelle, il est possible d’y déposer des fleurs ou tout autre présent.

Mais le clou du spectacle demeure le « arbol de navidad », l’arbre de Noël. La nature a créé de toutes pièces un système coloré et surprenant qui représente globalement un arbre de Noël. Vraiment superbe.

Le canyon continue ainsi sur quelques kilomètres jusqu’à un barrage hydroélectrique où l’on a érigé un monument en l’honneur des bâtisseurs. Au retour, on croise au passage une colonie de hérons blancs et de cormorans.

Et l’on quitte Chiapa de Corzo sur cette note un peu spéciale, à savoir des ruines mayas en plein centre de la route.

San Christobal de las Casas

Après une nuit à Palenque, de retour de Yaxchilan, nous prenons la route direction San Christobal de la Casa, une ville reconnue comme patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

La route sera longue jusqu’à destination. Nous devons grimper les montagnes de la Sierra ce qui nous procure de magnifiques panoramas et des vues en plongée tout aussi exaltants. San Christobal étant situé à environ 2200 mètres d’altitude, nous zigzaguons d’un virage à l’autre. Un trajet de plus de six heures pour moins de 200 kms. On croise au passage des indiens, pour la plupart Tzotziles, en quête de bois de chauffage. Normal, puisque la température descend dans les 10 degrés C la nuit. Changement drastique qui nécessitera un habillement en conséquence. Christiane a même sorti ses bas de laine. Au camping, nous avions l’impression, en regardant certains paysages, de revivre l’automne québécois.

La ville existe depuis 1528 et a conservé son charme de l’époque coloniale. Les rues sont donc très étroites. Sur le zocalo, (place centrale), on retrouve la cathédrale édifiée au XVI siècle, avec une façade ocre décrite comme étant d’un baroque indigène. Vraiment superbe. Aussi très jolie, la petite église Ste-Lucie, construite en 1819 puis détruite et reconstruite vers la fin du XIX siècle.

Le plus intéressant demeure le grand marché où les indiens viennent vendre leurs fruits ou leurs fleurs J’en ai profité pour faire réparer mes sandales par un « zapatero » Pour le remercier, je lui ai fait imprimer sa photo. Vous auriez du voir son sourire et sa fierté…

Puis ce fut le départ ou plutôt la descente vers Tuxtla Guttierrez, avec toujours ces panoramas de montagnes, ces scènes de la vie quotidienne et ces longues files de véhicules ralenties par la route en lacet.

samedi 23 février 2008

LE QUIZ

Bonjour amateurs de géographie et de challenge.

Dans la photo ci-dessous, nous sommes sur la rivière Usumacinta qui, si vous avez lu le dernier épisode de notre périple, sert de frontière entre le Mexique et le Guatemala.

Si l’on vous précise que :

et que

2) Nous naviguons à contre-courrant

Bonne chance à tous.

Yaxchilan


A partir de Palenque, une route relativement nouvelle nous amène à la frontière du Guatemala. C’est sur cette même route que se trouvent les sites de Bonampak et de Yaxchilan. C’est le pays des Lacandons, une des tribus les plus mystérieuses de la culture maya. Ceux-ci se dénomment les « vrais hommes ».

L’intérêt de ses deux sites réside dans le fait qu’ils sont difficilement accessibles, en particulier Yaxchilan, située sur le bord de la rivière Usumacinta. Le seul moyen d’y aller est en pirogue à moteur. Et nous voilà donc partis pour le pays des Lacandons.

D’abord, une petite balade d’environ 140 kms. La route est plutôt bien puisque nouvelle mais les « topes » ne sont pas encore indiqués. Stressant. On arrive quand même sans mal au centre éco-touristique (un mot très populaire dans le coin même si le éco est quelque peu usurpé) Escudo Jaguar où l’on passera la nuit.

Le lendemain, dès 8:00hre, départ en « lancha », un bateau à fond plat très semblable à ceux utilisés en Thaïlande, la longue queue en moins, avec notre guide Mateo. La rivière Usumacinta agit comme frontière naturelle : nous avons donc les berges du Mexique d’un côté et celles du Guatemala de l’autre. Après 45 minutes, nous apercevons le site de Yaxchilan, le lieu des pierres vertes dont voici un exemple. Les archéologues ont déterminés que le site a été habité entre 250 et 900 ans après Jésus Christ.

Nous sommes ici en pleine jungle et à plusieurs endroits le décor est sidérant. Et comme nous sommes venus très tôt, nous sommes seuls sur le site. On peut même entendre le cri des singes hurleurs (disponible en vidéo à la fin du texte) en provenance du Guatemala, de l’autre côté de la rivière. L’environnement est fascinant avec ses structures enveloppées de verdure, ses ceibas absolument gigantesques , ses nombreux calendriers mayas (12 en fait) ça et là, son l’escalier sans fin menant à la Grande Acropole, ses stèles représentant des scènes religieuses ou politiques et ses statues magnifiquement conservées quoique en deux parties.

Bref, comme je me plais souvent à le dire, une belle journée.

En espérant que vous pourrez bien entendre les singes.